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Révolutions historiques et répartition des terres.

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Révolutions historiques et répartition des terres.  Empty Révolutions historiques et répartition des terres.

Message  Mickael Mer 9 Jan - 14:24

Conquête, indépendance et répartition des terres

L’histoire de la répartitions des terres est l’une des multiples raisons avec l'effondrement du cours de l'argent métal, la crise américaine de 1908 et le vieillissement des cadres de l'État pour comprendre la révolution mexicaine de 1910 et la guerre civile entre révolutionnaires qui suivit le départ en exil en 1911 Porfirio Díaz.

En 1911, 95 % des paysans mexicains étaient des paysans sans terres1.

Après la victoire des libéraux de Benito Juárez sur les conservateurs dont le principal représentant Antonio López de Santa Anna avait fui le pays en 1855 et la promulgation de la Constitution de 1857 les terres de l’Église furent confisquées et vendues au profit de l'État qui essaya ainsi de parer à sa banqueroute à des spéculateurs et des propriétaires terriens, les propriétés dites communales dont les titres de propriété appartenaient aux villages et qui dataient de la colonie espagnole n'étaient plus reconnus. L'article vingt sept de la Constitution de 1857 avait alors interdit le droit de propriété à des corporations quelles qu'elles soient.
La redistribution des terres : revendication majeure de la Révolution mexicaine

L'une des demandes principales de la révolution mexicaine fut de diviser les grandes haciendas des propriétaires terriens et de les redistribuer à ceux qui la travaillaient c'est-à-dire les paysans pauvres. Ce point fut le sujet majeur des révolutionnaires Pancho Villa et Emiliano Zapata notamment à travers le Plan de Ayala de ce dernier. La loi agraire de 1915 annula tous les actes de justice qui avaient exproprié les communautés indigènes et paysannes par le passé. L'article 27 de la Constitution de 1917 permit à l’État d'exproprier et de redistribuer les terres. La Ley de Ejidos de 1920, promulguée par les constitutionnalistes triomphants Venustiano Carranza va officialiser le démantèlement des grands propriétés pour les transformer en ejidos, attribués généralement aux hommes ayant combattu aux ordres d'un chef constitutionnalises ou laissées au bon vouloir de caciques locaux ayant leur sympathie. La loi précisait que la forme de la propriété pouvait s'accorder à l'intérêt public et autorisa à nouveau la propriété des corporations.
La réforme de Lazaro Cardenas

Durant le mandat de Lazaro Cardenas, 18 millions d'hectares furent redistribués à 812 000 paysans, ce qui équivalait alors à près de la moitié du territoire du pays. La redistribution devait alors être faite par le gouvernement des États fédérés et non de l'État central.

Cette évolution juridique donna un important levier de pression à la paysannerie en légitimant la défense de la propriété de ses terres. On peut aussi comprendre l'article 27 de la Constitution de 1917 comme une sorte de contrat entre l'État et les paysans donnant à la fois le levier à ces derniers de réclamer des terres et à l'État le contrôle sur l'agriculture. Le support rural au Parti révolutionnaire institutionnel s'explique en partie par instrumentalisation par ce dernier de l'article 27 à des fins corporatiste, faisant de la paysannerie le client et l'acteur politique privilégié du régime jusqu'à la libéralisation de l'économie dans les années 1980.

D'après le recensement de 1960, 23 % des Mexicains cultivaient des terres appartenant aux ejidos.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ejido



La révolution éthiopienne
La révolution de février - Yekakit 66

À l'automne 1972, le ministère de l'agriculture et la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) préparent un rapport avertissant de l'imminence d'une famine dans les provinces du Tigre et du Wollo. Celle-ci trouve plusieurs raisons : d'une part une succession de saisons excessivement sèches depuis 1970, d'autre part une distribution des terres héritière d'un système féodal très défavorable aux paysans de ces provinces (un quart des possessions du Wollo, région très fertile, appartiennent à des propriétaires absentéistes1), aggravée par l'exploitation à orientation capitaliste du pays (la plupart des pâturages des plaines du Danakil sont converties en plantations de coton1 ).

De larges réserves de grain sont retenues par le gouvernement, et une partie est même exportée en 1973. Le rapport est donc finalement censuré par le gouvernement éthiopien avec la complicité de l'agence internationale2). Lors de la célébration de son 81e anniversaire, Hailé Sélassié s'adressant au parlement ne fait aucune allusion à la famine en cours dans le Wollo.

À la mi-avril, un groupe d'universitaires éthiopiens se rend dans le Wollo et constate l'ampleur de la situation : 80 % des récoltes et 90 % du bétail sont perdus3, des paysans meurent par centaines quotidiennement en tentant de rejoindre les villes. Le 17 avril, les étudiants manifestent et ouvrent les yeux du pays sur l'ampleur de la situation, une répartition des terres plus juste fait partie des premières revendications. Des heurts violents les opposent à la police. Le 28 avril, l'empereur décide de lever la censure imposée jusque là aux médias sur ce sujet : un nouveau gouverneur est nommé dans le Wollo, des ravitaillements sont envisagés. Néanmoins, le gouvernement continue à minimiser l'ampleur de la situation4. Le 18 octobre 1973, le reportage Unknown famine du journaliste britannique Jonathan Dimbleby est projeté en Grande-Bretagne et choque le monde entier, les Éthiopiens ne le verront qu'un an plus tard, la veille de la destitution d'Hailé Selassié. L'empereur admet finalement son incapacité à gérer la situation et fait appel à l'aide internationale, les pertes humaines sont estimées à 200,000 personnes.

Le 12 janvier 1974, la 4e division armée au sud de Neghele se mutinent. Les soldats entendent protester contre leurs conditions de vie et arrêtent tous leurs officiers.

Mais ce sont surtout les professeurs, universitaires et intellectuels qui sont au premier rang de la contestation qui se prépare : ils entendent s'opposer à une réforme du secteur de l'éducation fondée sur un rapport du gouvernement (Report of the Education Sector Review) qui préconise notamment de limiter l'éducation aux stricts besoins économiques du pays, de développer quasi-exclusivement le cursus primaire au niveau pratique, et de conserver la part infime d'étudiants accédant au cursus secondaire, les éducations post-primaires devant être financées par les étudiants, les salaires des professeurs nivelés par le bas en employant de jeunes diplômés à leur poste : pour beaucoup ce rapport condamne la jeunesse à l'illettrisme et au statut de prolétaire, par ailleurs, les enfants des classes dirigeantes ne sont pas concernés par ces réformes.

Les étudiants sont les premiers à manifester le 14 février, et font face à une riposte armée de la police. Le 18 février, les professeurs, accompagnés des conducteurs de taxis qui entendent protester contre une hausse de 50 % du prix du carburant, bloquent la capitale. De nombreuses attaques contre les propriétés de la classe dirigeante ont lieu5.

Le 23 février, une diminution du prix du pétrole est décrétée et la réforme de l'éducation reportée indéfiniment. Les associations universitaires refusent néanmoins de mettre fin au mouvement.

Les étudiants trouvent alors une nouvelle forme de communication à travers le tract : de nombreuses publications clandestines fleurissent à cette époque à Addis Abeba, faisant appel à toutes les classes sociales (ouvriers, paysans, étudiants) mais aussi aux soldats, dont les universitaires sont conscients qu'ils menacent le mouvement révolutionnaire. Un tract dénonce par exemple les "ministres et généraux qui s'enrichissent sur le dos du soldat", un autre demande "d'écraser le gouvernement qui ne profite qu'à un petit nombre". Simultanément, le gouvernement accorde des augmentations de salaire aux militaires et policiers.

Le 25 février, la seconde division armée en Érythrée se mutine et prend le contrôle de la capitale de la province, Asmara. La 4e division suit de peu ainsi que la base aérienne de Debre Zeit.

Le 27 février, le premier ministre Aklilu Habtewold démissionne. La haute aristocratie en profite pour reprendre le contrôle et Endalkachew Makonnen est nommé premier ministre. Les chefs des 4 divisions sont remplacés.

La première mesure du nouveau cabinet consiste à accroître la solde des soldats et des officiers : en dépit de quelques agitations, la quasi-totalité des soldats prête allégeance au nouveau gouvernement et disperse une manifestation le 1er mars 1974.

Néanmoins la grève des professeurs ne faiblit pas. L'association des professeurs d'université éthiopiens se joint au mouvement et publie un document intégrant les demandes des différents groupes sociaux, visant à clarifier les raisons du soulèvement populaire et à les transformer en objectifs politiques, et qui sert de programme immédiat au mouvement : celui-ci ne se limite plus simplement à des revendications économiques mais demande des changements socio-économiques et politiques radicaux en dénonçant l'oligarchie et la répartition des terres comme les causes fondamentales des maux de la nation. La démocratie, une nouvelle constitution, une presse libre, une réforme de la répartition des terres, des libertés civiles font partie des revendications premières.

De son côté, l'union des syndicats éthiopiens CELU menace le premier ministre de grève générale s'il ne donne pas satisfaction à une liste de 16 exigences qu'elle présente : un nouveau code du travail, un salaire minimum, la sécurité de l'emploi, des retraites, une augmentation des salaires, etc. Le CELU dénonce aussi la réforme de l'éducation qui viserait à séparer les enfants de riches de ceux des pauvres, se déclare solidaire des professeurs, demande l'éducation gratuite pour tous et dénonce la répartition inégale des terres comme l'un des principaux maux du pays. La première grève générale dans l'histoire de l'Éthiopie a lieu le 7 mars.

Le 11 mars, les employés de l'Aviation Civile se joignent au mouvement et les vols intérieurs sont suspendus. Plus inquiétant pour le régime, l'Église éthiopienne se joint au mouvement, les prêtres accusent la hiérarchie de s'approprier les revenus de l'Église et demandent la confiscation des biens des évêques. Les musulmans éthiopiens se joignent au mouvement en réclamant la fin de la discrimination de l'Islam et la reconnaissance de leurs droits : une manifestation de soutien réunit 100 000 personnes à Addis-Abeba le 20 avril6.

L'association des journalistes éthiopiens se joint au mouvement et demande la levée de la censure imposée à la presse le 5 mars. Les premiers bilans de la famine dans le Wollo commencent à paraître et provoquent la consternation. "La racine de problèmes tels que la corruption d'officiels est le système lui-même, et la solution est un changement radical du système et la formation d'un gouvernement du peuple"[réf. nécessaire].

Hailé Sélassié réalise quelques concessions ; mais le 22 avril, le ministre de la défense menace de réprimer toute manifestation et s'autorise à répondre "par tous les moyens nécessaires pour arriver à ses fins7". Le 29 avril, le gouvernement accorde une protection à toute entreprise qui en fera la demande. Le 5 mai, Hailé Sélassié utilise la commémoration de la seconde guerre italo-éthiopienne pour lancer un appel à l'unité "contre les agitateurs".
La révolution de l'armée

Face à un mouvement populaire d'ambition révolutionnaire touchant tous les secteurs de la société, le régime ne peut plus compter que sur ses forces armées. Pourtant les simples soldats partagent de nombreuses revendications avec la population éthiopienne, notamment sur la répartition des terres. Le régime compte sur un changement des têtes de l'armée, mais de nombreuses mutineries ont déjà lieu opposant soldats et officiers (2de division en Érythrée, 3e division au Harar, 4e division à Balé). Fin avril, un comité de représentants élus comprenant tous les échelons de l'armée se met en place sous le nom de Comité de Coordination des Forces armées, plus connu sous le nom de Derg (Comité en Amharique). Les ambitions du Derg sont initialement confuses : il conserve initialement son allégeance à l'Empereur, effectue les arrestations ordonnées par le régime, et condamne les manifestations populaires progressistes8.

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